samedi 16 janvier 2010

Quand la terre tremble...


Comme vous l'avez entendu aux infos cette semaine, Haïti a connu un très grand tremblement de terre mardi soir, heure de chez nous. Plus de 7 sur une échelle de 9, des dégâts importants et un nombre de victimes inconnu à ce jour. Seule certitude, elles sont nombreuses, très nombreuses.
Haïti est une île qui joue de malchance quand on sait qu'il y a peu, c'est un cyclone qui l'a dévastée.

Ici en Guadeloupe, l'émotion a été très vive. Il faut savoir qu'Haïti n'est pas très loin de nous et surtout qu'une très grande communauté haïtienne vit ici. Ces gens, bien souvent viennent travailler ici pour nourrir les familles restées là-bas. A la pharmacie, de nombreux haïtiens sont parmi nos patients. Certains ne parlent qu'anglais ou créole d'ailleurs. ça a donc été un choc, pour le côté humain de cette catastrophe.

La solidarité s'est mise en place moins de 24h après : cellule psychologique, points de collectes d'eau potable, couvertures, aliments pour bébé, ou dons tout simplement via ong ou non.
Cette solidarité a été d'autant plus importante, que chacun sait ici que ce qui s'est passé en Haïti se produira un jour en Guadeloupe ou en Martinique.
Sans doute l'ignorez vous, mais nous sommes pile sur 2 plaques. A la fête de la science, on m'a expliqué que 3 types de tremblements de terre pouvaient se produire ici. Très probablement d'ici quelques jours, semaines, mois ou années, ça va "bouger fort"comme dit le petit slogan.
En effet, quand je suis arrivée sur l'île, c'était la semaine de prévention du risque sismique.
Tous les soirs, un spot TV de quelques minutes, donnait des conseils à une heure de grande audience (après les informations qui sont très suivies ici). On retrouvait : dégager les sorties, ne pas mettre trop de choses en hauteur, dormir avec une lampe de poche et un sifflet sous son oreiller, préparer une caisse avec eau et nourriture pour 3 jours,... (pour plus de détails, rendez vous à cette adresse). En moyenne, il y a sur la Guadeloupe, un gros tremblement de terre tous les 150 ans... Or le dernier a eu lieu il y a plus de 150 ans.
Ici chacun sait donc que ce qui s'est passé mardi soir à Haïti, peut se produire et se produira un jour sur l'île papillon.
C'est pourquoi, l'un des responsables de la Guadeloupe a déclaré que nous devions tous nous sentir haïtiens car ce qui s'est passé là-bas arrivera un jour ici.
On ne peut pas prévoir quand, mais entre savoir qu'un risque existe et le voir se produire chez ses voisins, il y avait encore un pas en début de semaine.

Quoiqu'il en soit, les guadeloupéens sont très solidaires et c'est tout ce positif qu'il faudra surtout retenir de cette catastrophe naturelle.

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A vos plumes ;)